Cette randonnée comporte 2 boucles : l’une au départ de Noyon (1) qui vous mènera à l’Ouest du département, l’autre au départ de Compiègne (2) qui vous fera visiter l’Est de l’Oise. Les deux villes sont joignables par un parcours de liaison (3).
L’HISTOIRE et LES PARCOURS :
Le 3 Août 1914, l’empire allemand déclare la guerre à la France. En une semaine les Allemands dépassent la Somme, franchissent l’Oise puis l’Aisne et menacent Paris.
Le 1er Septembre 1914, la déferlante prussienne atteint Compiègne (2) puis Senlis. Regroupées à Nanteuil-le-Haudouin, les troupes françaises amenées par les taxis parisiens bloquent les troupes adverses et les repoussent sur l’Aisne, non sans qu’elles fixent un front dans le Noyonnais. Tenant la rive droite de l’Oise, de Lassigny (1) à Pimprez, (3) les troupes allemandes livrent une lutte acharnée dans les batailles de Cuts (2) et de Carlepont (2) à la mi-septembre 1914. Puis le front se stabilise sur une ligne Lassigny (1)-Plessier de Roye (1)-Tracy le Val (2) pendant 30 mois du 23 Septembre à la fin Mars 1917. Dans la partie limitrophe de l’Aisne, le front verra le martyre des 6 fusillés (pour l’exemple) de Vingré (2) et là aussi se stabilisera autour des carrières de Confrécourt (2). Ces fronts, hormis la bataille de Quenneviéres (2) du 6 au 16 Juin 1915, ne furent pas le théâtre de grandes opérations et les régiments se relevant durant cette période occupèrent leur temps de repos à consolider les positions, à améliorer leur confort, à aménager les carrières souterraines. Pendant que les Allemands sculptaient des devises en lettres gothiques et un aigle impérial aux «5 Piliers» à Dreslincourt, (1) les Français décoraient de manière désordonnée celles de Thiescourt (1) et de Tracy le Mont (2). Le 18 Mars1917, les troupes allemandes se retirent de 40 kilomètres sur la ligne Hindenburg, non sans avoir pratiqué la politique de la terre brûlée. L’Oise était libérée sans combat mais complètement dévastée.
Mais le répit est de courte durée. Dès le mois de Mars 1918, les Prussiens repassent à l’offensive. Trois batailles vont alors se succéder : la bataille de Noyon (24 et 25 Mars 1918) qui va se solder par la perte de la ville par les Français sans que la ville en souffre trop. Ce qui ne sera pas le cas lors des combats du Mont Renaud (1) du 26 Mars au 30 Avril au cours desquels les troupes françaises vont repousser 23 assauts allemands parfois au corps à corps alors que l’artillerie française bombarde la ville et que la cathédrale brûle.
Après ce mois de combats acharnés autour de la chartreuse du Mont Renaud, l’état-major du Kaiser suspend les attaques jusqu’au 9 Juin, date à laquelle il lance une vaste offensive sur le secteur Montdidier-Noyon. C’est alors que les nouvelles armes, et en particulier les chars d’assaut, seront utilisées.
L’armée allemande atteint rapidement le Matz, (1) livrant de très durs combats sur Le Plémont (1), Courcelles-Epayelle (1), et Méry (1) qui y gagnera son qualificatif : ‘La Bataille’.
Mais la chute de Montdidier va permettre à l’armée française de passer la Divette (1) et de libérer Noyon définitivement le 29 Août.
Après 5 mois de combats, l’Oise est le premier département à redevenir français. Il entrera définitivement dans l’histoire 2 mois plus tard lors de la signature de l’armistice, le 11 Novembre 1918 en forêt de Compiègne dans la clairière de Rethondes (2).
BIBLIOGRAPHIE
- Un coin de France pendant la guerre, Le Plessis de Roye H Bordeaux, éditions Plon
- La bataille du Matz (Paris menacé, 9 Juin 1918) Y Buffetaut et B Jurkiewicz
- La bataille du Matz (Mangin sauve Paris, 11 Juin 1918) Ysec éditions
- Noyon pendant la première guerre mondiale A Baudoux, R Régnier, Imp. Baticle, Chauny
NOTA : Les chiffres mentionnés entre parenthèses dans le texte font référence aux parcours
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